Sans lui, je n’irais pas bien loin…

Je vous arrête tout de suite. Ce qui va suivre n’est en rien une déclaration d’amour. Non non non.
Je n’irais pas bien loin sans lui. Sans mon fauteuil roulant. Bah oui, évidemment.

[Petit aparté : en préparant cet article, j’ai regardé quelle était la définition de « fauteuil roulant » sur internet (ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas). Grâce à Google, j’ai découvert que « En France, son appellation officielle est «Véhicule pour Handicapé Physique» (VHP). » Véhicule. Bref, ça m’a fait sourire.]

J’ai du changer de fauteuil roulant il y a presque deux ans (la durée de vie d’un fauteuil roulant électrique est d’environ 5 ans). J’ai eu beaucoup de mal à retrouver un fauteuil qui correspondait à mes besoins. Pour les connaisseurs, j’avais avant un Power 2000, et j’en étais très contente. Mais comme souvent, quand quelque chose va bien, on arrête de le produire…
J’ai mis 1 an et demi à retrouver un fauteuil roulant. Ce fût long et compliqué. Electrique, démontable, confortable, tout-terrain, rapide, pouvant être installé dans le coffre de ma voiture,… les critères étaient nombreux.
Lors de mes différents essais, j’avais de gros espoir sur un fauteuil roulant manuel motorisé. Un fauteuil électrique avec des grosses roues de fauteuil manuel en fait. Donc démontable facilement. Je m’imaginais déjà, indépendante, glissant mon fauteuil dans un bus en Thaïlande, ou à l’arrière d’un pick-up en Nouvelle-Zélande. Mais la réalité m’a rattrapé. Ce modèle était facilement démontable mais aussi extrêmement inconfortable. Le confort est un critère dont je ne peux pas me passer, non pas pour faire ma chochotte mais parce que j’en ai besoin. Etre secouée dans tous les sens quand on a un dos en vrac, c’est un coup à vous faire gagner le premier prix d’un concours de grimace! Alors tant pis pour le facilement démontable. Je préfère me déplacer sans souffrir (bizarrement) et profiter de ce qui s’offre à moi, et avec le sourire s’il vous plait! Et pompon sur la Garonne, ce fauteuil n’était tellement pas puissant qu’il se bloquait au moindre mini-obstacle.
Bref, le système n’est pas encore au point, mais il y a de l’idée! Amis designers, à vos crayons! (Ou à vos tablettes. Au choix.)

J’ai finalement opté pour le Bora d’Invacare. Même s’il n’est pas le « fauteuil roulant parfait » (c’est comme le prince charmant, pas sûr qu’il existe), c’est lui qui correspond le mieux à mes besoins. Avec pour le coup un énorme bémol sur le côté démontable. La bête fait quand même 130kg, et même en pièces détachés il est plutôt encombrant. Ses avantages : il a des amortisseurs à l’arrière, une structure très solide, une super assise moelleuse à souhait (et électrique!) et en bonus…il va vite! 10km/h!! Ca ne parait pas beaucoup comme ça, mais c’est à faire trottiner plus d’un piéton derrière moi!

Afin que d’autres utilisateurs de fauteuil roulant soient (r)assurés de pouvoir passer entre les portes que j’ai pu franchir, voici ses dimensions:
-largeur : 60 cm
-longueur : 105 cm
-hauteur : 110 cm

Et vous, vous avez trouvé votre fauteuil roulant de voyage?