Les temps forts du nouvel an 2014!

Si vous me suivez sur Facebook, vous savez déjà que je suis montée à la capitale fêter le nouvel an avec ma copine Julie!
Mais ce que vous ne savez pas encore c’est que cette soirée a été à elle seule une véritable aventure riche en rebondissements! Alors je vous propose de découvrir ses temps forts!

.Dîner dans un resto japonais fort sympathique près de Montparnasse (le Nagoya, rue de Vaugirard. 22 euros par personne avec apéro, plat + california, dessert). Le problème de ce resto : les toilettes à l’étage alors que ma vessie sonnait l’alarme.
.Nous allons jusqu’à la gare de Montparnasse en quête de toilettes qui-étaient-fermées-sinon-ce n’est-pas-drôle. Au passage, on ne s’est pas attardées afin de limiter le risque de se faire découper en morceaux par les loulous du coin.
.Là, ça commençait à être vraiment la crise. Après nous avions prévu d’aller à la Tour Eiffel pour les douze coups de minuit. Inutile de dire que soulager ma vessie sur le Champs de Mars ne m’inspirait guère.
Cause désespérée, action désespérée. Nous nous sommes rendues aux pieds de la Tour Montparnasse. Là une tripotée de (beaux) mecs en costards prenaient leur dose de nicotine. En leur expliquant la situation, ces messieurs (organisateurs d’une soirée privée) nous ont gentiment escortés jusqu’au 56ème étage de la tour, lieu de la fiesta. (Oui j’ai fait pipi au 56ème étage de la Tour Montparnasse ahah). Ca n’a l’air de rien, mais c’était très drôle de se retrouver dans cette situation.
.On chope ensuite un bus direction la Tour Eiffel, dans lequel on passera les premières minutes de 2014! Original non?! Grosse ambiance dans le bus! Sans oublier le chauffeur-fou qui roulait n’importe comment pour arriver le plus rapidement possible aux pieds de la Dame de fer!
.Nous débouchons (enfin!) notre bouteille de champagne devant la Tour Eiffel! Accolades. Photos. Draguées par des pakistanais.

.En route pour prendre un bus de nuit, mon fauteuil roulant tombe en panne de batterie sur le pont Alexandre III… Pour rappel : le fauteuil pèse 100kg, et il faut donc rajouter mon poids en supplément. Ma chère Julie m’a poussé tant bien que mal jusqu’à la place de la Concorde, là où devait passer le bus.
.Mais il n’est jamais passé, alors que c’était prévu sur le réseau spécial nuit de la Saint Sylvestre. .Nous appelons un taxi adapté pour qu’il nous dépose à notre hôtel porte de la Vilette. Aucun taxi de disponible. On doit rappeler plus tard. Il est 2h30. J’ai froid. Julie a environ 160kg a pousser.
.Et elle m’a poussé tout le long de la rue de Rivoli…et c’est qu’elle est longue, le trottoir légèrement en pente, avec des pavés et des faux plats en bonus… Je dois bien avouer que sans elle j’aurai été dans une sacré…galère. (Restons polis). Elle n’a pas rechigné une seule fois et a fait preuve d’un positivisme absolu. Courageuse, volontaire, drôle, pleine d’énergie et doté d’un grand sang-froid la demoiselle! Sans oublier ses super biceps, bien entendu. (Encore merciiiii Juliiiiie!) Je ne sais pas si il est nécessaire d’ajouter que de mon côté je culpabilisais de lui infliger ça…
.En chemin nous avons fait des rencontres inhabituelles, allant d’un homme qui nous offre une rose, des sans-abris nous font des baises mains, et le meilleur pour la fin, un mec ivre mort qui nous prend pour des prostituées.
Mais personne ne nous a proposé son aide, alors qu’il y avait beaucoup de monde dans les rues. Pour couronner le tout, le taxi n’était toujours pas libre au bout de X appels. Ca commençait à être long. Froid. 160kg à pousser. Et malgré tout, nous arrivions à garder le sourire.
.En nous doublant, un jeune homme nous a demandé qu’est-ce qui nous arrivait, on lui a répondu que le fauteuil était en panne, et il allait continuer son chemin, tranquillement. Culpabilisant de faire endurer tout ça à ma Julie et la sentant dégoutée de la non-entraide alors qu’on nous voyait en galère, j’ai rattrapé le type avec un « tu vas où? » et il a pris le relais. Au début ça allait, et puis il s’est mis à me pousser au pas de course, prenant les trottoirs bateaux très durement (j’avais peur qu’il n’abîme mon fauteuil (ça aurait été le clou de la soirée) et que mon dos, qui avait déjà trinqué sur les pavés de la Concorde, ne survive pas). Il n’écoutait même plus nos indications… C’était n’importe quoi. Je flippais, et Julie aussi. Notre peur c’est confirmée quand il m’a fait traverser une avenue comme un débile (il n’y a pas d’autre terme) alors que les voitures allaient redémarrer… Là on n’a pas fait les fières. Au premier arrêt de bus on a prétexté que c’était le bon, pour qu’il arrête de me pousser et qu’il parte.
.Nous sommes allées jusqu’à Châtelet, là où des bus auraient également du passer. En vain. On commençait à désespérer et à en avoir marre.
.La compagnie de taxi ne voulait toujours pas nous envoyer une voiture. Julie a ré-expliqué la situation en haussant gentiment le ton, parce que les appeler 10 fois en 3h et continuer de se faire rembarrer, ce n’était plus possible. Un responsable nous a rappelé, et 10min après nous avions un taxi! Nous avons béni le chauffeur!
.5h30 arrivée à l’hôtel. Epuisées.

D’un point de vu pratique, plusieurs choses sont à mettre en évidence.
Dépendre d’un fauteuil roulant pour se déplacer, c’est se retrouver dans des situations qui deviennent très vite très compliquée quand il ne fonctionne plus, comme lors de mon voyage à Barcelone. J’ai actuellement de gros problèmes avec mes batteries qui ne tiennent pas la charge (même avec des batteries neuves). Je ne pensais pas que nous serions embêtées avec ça à ce point là… Ce qui m’inquiète, c’est que nous ignorons d’où vient le problème. Me retrouver seule et sans batterie en voyage…voilà qui ne me réjouis pas…
Se déplacer en fauteuil roulant nécessite des aménagements, notamment en ce qui concerne les transports en communs. Si j’avais pu prendre le métro ou sauter dans n’importe quel taxi pour le nouvel an, la soirée se serait terminée sans embûche. (GROS coup de gueule sur les transports en communs parisiens à venir!)
La RATP, par ses informations erronées et son manque de communication, nous a fait faire un parcours du combattant, pour rien. Il serait judicieux de se tenir au programme annoncé, surtout lorsqu’il est spécialement conçu pour un tel évènement.

Pour terminer, je tenais à laisser la parole à Julie avec qui j’ai fêté cette nouvelle année et vécue cette aventure plutôt inoubliable! Je suis ravie d’avoir passée ces moments avec elle.

Julie« Ce que je retiens, c’est qu’on s’est bien marré malgré les galères! Nous avons tout pris du côté positif. Le bémol : le regard des autres, l’ignorance, pas d’entraide, d’où ma question « Mais comment tu fais au quotidien?! » Grosse déception de la RATP aussi : manque d’informations et fausses informations. Ca reste un bon moment de rigolade, et ma résolution de refaire du sport a bien commencée! » 

J’en profite pour vous souhaiter une excellente année! 🙂 Soyez heureux et épanouissez vous!

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2 commentaire(s)
  1. Joana@VeniVidiVoyage05/01/2014

    Bonne année ! Et quelle aventure pour vous deux ! Je suis contente que vous ayez finalement réussi a finir la nuit dans vos lits ;) Une amie a moi sortait avec un mec qui se déplace lui aussi en fauteuil roulant et il lui avait dit que, vivant a Paris, la carte du metro parisien qu'il a en tete est complètement differente de celle du voyageur lambda, car la sienne est uniquement composée des stations accessibles en fauteuil roulant... Ce qui limite je pense tres largement leur nombre ! J'attends ton coup de gueule sur la RATP, je suis convaincue qu'il y a beaucoup de boulot a faire...

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    1. Audrey09/01/2014

      Bonne année à toi aussi Joana! :) Je vois tout à fait ce que l'ex-copain de ton amie voulait dire avec son plan de métro spécial fauteuil roulant. Personnellement, je n'essaie même plus de prendre le métro à Paris. C'est trop compliqué et le résultat est hasardeux. Les stations accessibles sont très rares, et en plus les ascenseurs à emprunter sont tout le temps en panne. C'est juste l'horreur. Du coup je privilégie le bus, mais ça prend beaucoup de temps. Et tu verras dans mon coup de gueule RATP que même en bus je rencontre des problèmes pour me déplacer... Alors je confirme : il y a beaucoup de progrès à faire!

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